BYZANTIVM
Histoire et monnaies de l'empire Byzantin

Introduction


Mosaiques de St Vital à Ravenne représentant l'empereur Justinien Ier et l'impératrice Théodora

Rome et Constantinople

L'Empire byzantin est en réalité une appellation moderne qui date du XVIe siècle. En fait, les Empereurs de Constantinople se considérèrent toujours comme des Romains, l’empire était alors désigné « Basileía Rômaíôn », qui signifie « Empire romain ». Héritier de la grandeur de Rome, l’empire Byzantin restera le trait d’union entre l’antiquité et le moyen âge, grâce auquel toute une connaissance fut transmise : utilisation du droit, techniques agricoles élaborées (aqueducs, irrigation, ...), urbanisme (monuments, égout, voierie, …), science (médecine, philosophie, Histoire, etc.)…

Carte de Constantinople datant de la période ottomane - Source gallica.bnf.fr


D’un point de vue numismatique, le commencement du monnayage byzantin débute avec la réforme d’Anastase, en réalité, la vrai fondation remonte à celle de l’empire romain d’Orient avec la fondation de Constantinople par l’empereur Constantin le grand en 330 qui fit de l’ancienne Byzance la capitale de l’empire.

A cheval entre l'antiquité et le moyen âge, entre le IVe et le XVe siècle ap J.-C., entre l'empire Romain et l'empire Grec, entre Rome et Constantinople, les monnaies de l'empire byzantin sont les modestes artefacts de cette passionnante histoire millénaire.
L'objectif de ce site est de vous faire partager cette fabuleuse histoire romaine et surtout byzantine à travers les monnaies qui sont parvenues jusqu'à nous.


Toute utilisation de photos de monnaies du site est soumise à une demande préalable.
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Histoire et monnaies des périodees romaines tardives et byzantines

Le monnayage byzantin est extrêmement varié et complexe, du Ve au XVe siècle il a connu de nombreuses réformes et subit des influences romaines, grecques et religieuses.
A la fois abordable pour un collectionneur, de nombreuses références des monnaies en métaux de base peuvent être faciles à acquérir avec un petit budget, certaines périodes comportent de nombreuses variétés mal connues des vendeurs et peuvent donner lieu à l'acquisition de belles raretés à celui qui prend la peine de les étudier avec soin.
Et bien évidement, comme toujours en numismatique antique, c'est toujours un plaisir de détenir en main un artefact de cette histoire millénaire, qui plus est quand la qualité, la beauté et la rareté sont réunies.
Sans rentrer dans tous les détails de cette histoire millénaire, vous trouverez un résumé de l'histoire Byzantine dont les monnaies Byzantines sont de modestes témoins.

La fondation de Constantinople (IVe-Ve siècles)

Carte de l'empire romain au IVe siècle

L’évènement fondateur de l'empire Byzantin est sans aucun doute la décision de l'empereur Constantin le Grand de fonder sa capitale en orient, à l'emplacement de l'ancienne Byzance sur le Bosphore. En 330, après dix ans de travaux par les ouvriers Goths, l’inauguration de la nouvelle capitale fut célébrée, cette capitale fut appelée Constantinople, en fait Constantinopolis en latin, soit la ville de Constantin. A cette occasion des monnaies furent émises dans tous l'empire pour célébrer la commémoration de Rome et de Constantinople, la seconde Rome. De fabuleux monuments comparables à ceux de Rome y furent érigés comme l'hippodrome, un forum, un sénat et la première basilique Saine Sophie. La conversion de Constantin au Christianisme marquera également la suite de l’empire romain, l’empire sera Chrétien jusqu’à sa chute plus de mille ans plus tard.
En 395, l'empereur Théodose Ier décide de séparer l'empire en deux, l'empire Romain d'Orient est fondé, plus jamais l'Occident et l'Orient, de la Gaule à l'Anatolie ne seront réunis en un seul empire.

Nummus commémoratif de Constantinople émis à Trèves

Le monnayage byzantin commence avec les monnaies du Ve siècle, en réalité elles ne sont pas à proprement dit des monnaies byzantines mais plutôt des monnaies de l’empire romain d’Orient. Les ouvrages numismatiques comme celui de David R Sear commencent à référencer les monnaies byzantines à la réforme monétaire d’Anastase qui introduit le nouveau monnayage spécifiquement byzantin et en rupture avec le monnayage romain, tandis que J. Sabatier commence sa classification des monnaies byzantines au début du règne d’Arcadius. Le monnayage byzantin du Ve siècle, d'Arcadius à Zenon, avant la réforme monétaire d'Anastase, fait partie intégrante du monnayage romain tardif.

La chute de Rome et la reconquête de Justinien (Ve-VIe siècles)

Carte de l'empire byzantin au VIe siècle

Puis au début Ve siècle, les temps sont troubles et les guerres ébranlent les frontières de l'empire, Rome est même saccagée par les Wisigoths en 410, les fortifications de la ville sont renforcées et Théodose II l'entoure de nouveaux remparts entre 412 et 414, Constantinople est bien située pour résister aux envahisseurs qui vont déferler sur l’Europe et l'empire romain d'Orient tient bon, là où l'occident plie sous le poids des barbares avec la chute définitive de l'empire d'occident en 476.
L'empire Romain d'Orient est désormais seul héritier Rome, et plutôt que sombrer sous la pression des envahisseurs, il va même devenir tout puissant au VIe siècle sous Justinien. Suite à de judicieuses alliances et à des campagnes militaires bien menées, plus de 500 navires vont se diriger vers Carthage, l’Italie, la Sardaigne, Corse et l’Espagne et Justinien reprendra L'Afrique de l'ouest dont la province de Carthage au Vandales et l'Italie au Wisigoths, vers 555, l'empire Romain est quasiment reconstitué.
Justinien bâtit la cathédrale St Sophie, après un premier effondrement de sa coupole, on reconstruit St Sophie, Justinien prononce « Salomon je t’ai égalé cette fois elle tient ». Il continuera à construire de nombreux bâtiments à travers l’empire et les murailles construites autour de Constantinople tiendront pendant près de 1000 ans.
L’œuvre capitale du règne de justinien restera le code Justinien qui servira de base à la législation de l’occident. En 567 à la mort de Justinien, le peuple est épuisé et la fragile façade de grandeur et d’opulence ne va pas tarder à se lézarder.
Pendant ce temps, les Francs s’installèrent en France, les Wisigoths sont en Espagne et au sud de la France.

Follis de Justinien émis à Constantinople entre 554 et 555

En 498, une nouvelle monnaie est créé, il s'agit d'un multiple de 40 nummis avec toute une série de divisionnaires. Le follis est une monnaie d’environ 30 mm pour un poids de 18 grammes. Avec ce follis, c'est le retour d’une grande monnaie "romaine" qui va évoluer au fil des VI et VIIe siècles après J.-C.
Les follis les plus emblématiques de l’Empire byzantin sont certainement ceux de l’empereur Justinien avec l’introduction des portraits de face sur les monnaies de bronze et l’abandon du portrait de profil de tradition romaine. A partir de l’an XII, c’est à dire de 538, une réforme monétaire introduit des follis de Justinien plus grands et plus lourds (jusqu’à plus de 40 mm pour un poids théorique de 27 g, leur poids reviendra rapidement à 18g puis déclinera en termes de poids au VIIe siècle pour descendre vers 4 g.
Cette évolution monétaire est en réalité un artéfact de l'évolution très importante de la civilisation romaine et byzantine du VIème siècle et se traduit dans le monnayage par une nouvelle iconographie et de nouveaux symboles :
  • L’avancée de la culture grecque prend le pas sur la culture latine : les habits impériaux, par exemple, s’orientalisent avec la robe consulaire et la numérotation grecque se généralise au détriment des chiffres romains. On notera la cohabitation sur le revers de cette monnaie des chiffres grecs (lettres) : Δ, Ϛ et M avec les chiffres romains X et II ;
  • La religion gagne en importance avec une multiplication des symboles religieux sur les monnaies : sur cette monnaie croix, globe crucigère et diadème avec pendilla.
  • Des symboles forts de l’autorité impériale et militaire : buste de l’empereur cuirassé avec un bouclier ;
  • Depuis Anastase, l’organisation de l’administration byzantine, se traduit sur le revers monnaies par l'abandon des allégories présentes sur les monnaies romaines au profit d'informations plus pratiques : marque de valeur, année de la frappe, atelier, officine, …

Une guerre de plus avec la Perse (VIe-VIIe siècles)


Pseudo byzantine émise à Antioche (Imitation perse) entre 610 et 630


Cette reconstruction de l'empire restera de courte durée. Des successeurs, moins brillants pour certains, et des guerres incessantes aux frontières, contre les Avars dans les Balkans, contre les Lombards en Italie et contre les fameux Perses en Orient provoqueront un déclin territorial probablement inévitable.
En 590, aidé par l’empereur de Byzance Maurice le jeune Chosores II vient de regagner son trône. Il se fera appeler « Un homme immortel parmi les Dieux, et un dieu tout puissant parmi les hommes ». Et en 602, à la mort de Maurice, il déclare la guerre contre Byzance, l'armée de l'usurpateur Phocas se fait laminer par les Perses, de grandes villes comme Antioche, Césarée et Alexandrie tombent aux mains des Perses. Jérusalem est également prise, la grande Croix du Christ prend le chemin de Ctésiphon.
Et c'est alors qu'un fabuleux sursaut va avoir lieux. Héraclius prend le pouvoir, réorganise l'empire et connait de brillant succès contre les Perses qu'il finit par faire tomber définitivement, en 628, le roi de Perse Chosores, est vaincu et sera mis à mort par les siens.
En 630 Héraclius ramène lui-même la sainte croix reprise aux perses à Constantinople puis à Jérusalem. Byzance est victorieuse mais exsangue et affaiblie, et la Perse ou sévie la peste est en ruine.

L’assaut des armées Arabes (VII-VIIIe siècles)

Carte de l'empire byzantin au VIIIe siècle

Ce rebond est finalement de courte durée, dans le vide et la désolation causée par 100 ans de guerre va bientôt apparaitre un nouvel ennemi, à la mort de Mahomet en 632 les armées de l’Islam vont fondre sur leurs voisins, les populations épuisées devront s’habituer à l’ordre « accepter l’Islam, payer tribu et vous serez sauf »
En 636 l’empire de Byzance épuisé par un siècle de guerre est incapable de réagir, les armées Arabes envahirent tout le moyen Orient et l'Egypte. Et finalement cette prise de l'Egypte fut un coup fatal, pas tant militaire mais économique. L'Egypte était la province qui nourrissait Constantinople, l'Annone, distribution de blé gratuite aux habitant de la capitale, tradition héritée de Rome, dut être stoppée. Jamais les finances de l'empire s'en remettront.
En 640 il en est de même pour les Perses, les populations souvent accablées d’impôts accueillent souvent les envahisseurs en libérateurs. Puis en 649 Chypre, en 651 Tiflis et l’Arménie, en 654 Rhodes. En 674 Ils assiègent Constantinople mais la vile résiste et les assaillant devront se replier en 677, leurs assauts se brisent sur les murailles de Constantinople, devant la menace, les empereurs Constans II et son fils Constantin IV ont d’ailleurs quitté la Capitale pour s’installer à Syracuse en Sicile. Mais c’est aussi le tour de la Méditerranée occidentale, en 698 Carthage et en 711 l’Afrique du nord est conquise, en 715 Narbonne, et en 717 toute l’Espagne est conquise.

Pseudo byzantine aux trois empereurs entre 638 et 643


Les Byzantins se sont repliés en Sicile, Sardaigne et Corse. Les Arabes mettent une seconde fois le siège devant Constantinople, d'août 717 à août 718 mais Léon III l'Isaurien parvient à les repousser, s'étant préoccupé, dès son avènement, de renforcer les protections de la ville.
À chaque fois, les Arabes sont repoussés grâce à une arme secrète dont disposent les Byzantins : le feu grégeois (ou grec). Il s'agit d'un mélange de salpêtre, bitume, soufre ,... qui a la particularité de brûler même sur l'eau. Propulsé en direction des navires ennemis, il permettait de les incendier. En 732, les armées Arabes sont montés plus au nord en France mais les Francs de Charles Martel lors de la bataille de Poitiers obligent les assaillants à se replier au-delà des Pyrénées. Après une formidable expansion, en 100 ans, le Califat a conquis une grande partie de l’empire Byzantin et jamais l’empire ne reviendra sur ces terres.

Follis de Léon V l'Arménien et Constantin émis à Syracuse entre 813 et 820


Dans les premiers temps de cette invasion des Arabes en Syrie, à la fin du règne d'Héraclius et pendant celui de Constans II, de nombreuses imitations dérivées des follis bysantin seront produits avec des légendes grecques plus ou moins corrompues, ces monnaies sont appelées pseudo-byzantines. Petit à petit, des légendes en arabes feront leur apparition, toujours sur des types de monnaies d'apparance byzantine, elles seront appelées arabo-byzantines. L'empire s'étant replié sur Consatantinople et la Sicile, ces 2 ateliers vont produire l'essentiel des monnaies des VIII et IXe siècles. Les follis de cette période vont continuer de représenter à l’avers la représentation de l’empereur (et éventuellement du coempereur). Les divisionnaires du follis vont être abandonnés et seul le follis restera, la nécessité d’indiquer la valeur de la monnaie au revers va donc disparaitre et le revers va être utilisé pour représenter dans de nombreux cas une légende en plusieurs lignes à la gloire de l’empereur.

La reconstruction de l’empire (IX-XIe siècles)

Carte de l'empire byzantin au début du XIe siècle

Après avoir presque sombré avec des ennemis aux portes de Constantinople, l'empire survit et va même se réorganiser et va devenir totalement grec.
En Italie, après avoir cédée la Sicile aux Arabes, les Byzantins prennent l'Italie du Sud. En 867, l’empereur Michel III dit l’ivrogne est tué par Basile 1er d’origine macédonienne qui prend la couronne. Ses armées conquièrent le sud de l’Italie. Il veut se rapprocher de la papauté en révoquant le patriarche de Constantinople Photios 1er opposé au pape. Il centralise le pouvoir et instaure un système où l’empereur est le maître absolu issu du droit divin.
L’empire atteint alors son apogée au 10ème siècle. La Syrie, la Crête et Chypre sont reconquises. Dans les Balkans, après deux siècles de guerres quasi incessantes contre les Bulgares, Basil II écrase définitivement les Bulgares, l'empire s'étend même en Orient ou d'anciennes villes Byzantines comme Antioche sont reprises. En 1014, Les Bulgares sont battus. Basile II ordonne de faire aveugler 14 000 prisonniers Bulgares.

Follis anonyme de classe B attribué à Romain III émis à Constantinople entre 1028 et 1034

En 941, pendant que la flotte byzantine était engagée contre les Arabes en Méditerranée, alors que la majorité de l'armée impériale était stationnée le long des frontières orientales, un nouvel ennemi, les Rus’ de Kiev en profitèrent pour attaquer Constantinople, Romain Ier organisa la défense de Constantinople avec 15 navires pouvant, à l'avant et à l'arrière, lancer le feu grégeois. La flotte d'Igor, qui espérait capturer ces navires ainsi que leurs équipages, encercla ceux-ci. Cependant il ignorait la puissance dévastatrice à laquelle il s'exposait. En un instant, par le biais de tubes, le feu grégeois fut violemment projeté sur les navires rus' et ceux de leurs alliés. Les Byzantins réussirent ainsi à éliminer la flotte des Rus', mais ne parvinrent pas à empêcher le pillage de l'arrière-pays de Constantinople par les païens, lesquels s'aventurèrent profondément dans le sud jusqu'à Nicomédie, semant la terreur et la désolation. Plus tard une alliance fut celée avec les Rus’, et en 967, le prince Vladimir Ier se fera baptiser, acte fondateur de la chrétienté Russe.
En 1054, c’est le grand schisme entre l’Eglise romaine catholique et l’Eglise orthodoxe. Le Pape veut imposer le latin et les rites catholiques occidentaux dans le sud de l’Italie encore sous l’emprise de l’empire Byzantin. Le Patriarche de Constantinople s’y oppose. L’invasion de Normands convertis au catholicisme envenime le conflit. C’est la scission.
Par la suite, l’empire Byzantin subit des défaites successives notamment face aux Seldjoukides. En 1071, Les Byzantins sont défaits en Arménie par les Seldjoukides qui conquièrent l’Asie mineure.
En Europe Occidentale, le petit fils de Charles Martel, Charlemagne fonde en 754 l’empire Carolingien, durant les IXe et Xe siècles France et l’Angleterre sont sans cesse attaquées par les Viking, en 987 Hugues Capet est roi de France et en 1066, invasion de l’Angleterre par Guillaume le conquérant
A partir de la fin du IXe siècle, la représentation de l’empereur va même disparaître des follis et va être remplacée par le buste du Christ, c’est l’apparition des fameux follis anonymes. Puis cette représentation de l’empereur va réapparaître plus tard sur les monnaies avec à l’avers la représentation du Christ et au revers celle de l’empereur. Cette phase coïncide avec une période de grande prospérité de l’empire byzantin sous les macédoniens, le poids des follis va passer de 4-5g à près de 14g.

Les conflits entre l’empire et les croisés (XII-XIIIe siècles)


Tetarteron d'Alexis I Comnène émis à Thessalonique entre 1092 et 1118

Au sein de la cour impériale, se nouent des intrigues. En 1081 Alexis 1er Comnène accorde des privilèges et donne de l’argent aux cités italiennes, Venise et Gènes pour contrer les invasions normandes dans le sud de l’Italie. L’empire est très rapidement ruiné.
Mais à partir de 1095, l’armée byzantine récupère quelques territoires après la poussée de la première croisade en Syrie et en Palestine. Mais de nouveaux ennemis surgissent les Normands en Italie et les Turcs à l'est alors qu'un coup quasiment fatal arrivera de d'occident. Les Etats croisés refusent la suzeraineté de l’empereur Byzantin. En 1175, les Vénitiens trahissent les Byzantins en soutenant les Normands en Italie. En 1176, les Seldjoukides écrasent l’armée byzantine en Phrygie.
Pour des raisons économiques et notamment la prise de contrôle du Bosphore, le Doge de Venise détourne le IVe croisade de son objectif et organise le sac de Constantinople les 12 et 13 avril 1204, Il aboutira par un démantèlement de l'empire avec la création des états latins, de l’empire de Nicée, de l’empire de Thessalonique.

Carte de l'empire byzantin au XIIIe siècle après 1204


Plus tard, après de nombreux conflcts entre les empereurs de Nicée, successeur de Théodore Ier Lascaris parvinrent à reprendre Constantinople, mais l'empire est au plus mal face à la pression des Turcs qui s’intensifie.
En France, entre 1213-1214 c’est le conflit entre les Capétiens avec Philippe Auguste et les Plantagenet de Jean sans terre associés à Othon du Saint Empire qui se solde à l’avantage des Français avec la bataille de Bouvines, épisode décisif et fondateur dans l’histoire de France.
Puis de 1226 à 1270 c’est le règne de St Louis, après s’être battu lors de la VIIème croisade avec ses frères Robert d’Artois, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou, il part pour la VIIIème croisade et meurt à Tunis en partant.

Trachy de l'empire latin à l'archange Michael émis à Constantinople entre 1204 et 1261

Trachy de Theodore I Commene Lascaris émis à Nicée entre 1205 et 1222

Au XIIe siècle, le follis va être abandonnée pour des plus petits Tetarterons et des monnaies concaves appelées Trachy en alliage de cuivre et d’argent. On retrouvera sur ces monnaies l’empereur, généralement debout avec une iconographie religieuse assez variée. Au nord de l'empire des imitations des trachy officiels appelées "imitations bulgares" apparaissent et puis suite à l'éclatement de l'empire, un monayage varié appelé "imitations latines" se répend en parallèle du monnayage plus officiel de l'empire de Nicée.

L’empire reconstitué des Paléologues (XIV-XVe siècles)


Les byzantins de l'empire de Nicée finirent par reprendre le dessus sur les latins et avec Thessalonique et Constantinople l'empire byzantin est restauré. Le dynastie des Paléologues règnera encore pendant près de deux siècles. Mais l'empire n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été par le passé, et il se désagrège petit à petit sous la pressuin des Ottomans, et finalement quand les Turcs prennent Constantinople, en 1453, cette capitale n'est déjà plus qu'une petite ville entouré des ruines des siècles passés derrière ses remparts.
Pendant ce temps en Occident la France est en guerre avec les Anglais, de 1337 à 1453 les deux royaumes s’affronteront, c’est la guerre de 100 ans. Cette guerre commence lorsque le roi d’Angleterre réclame la couronne de France et se terminera par une victoire Française.
Le monnayage de cette époque continue d'évoluer, les trachy concaves finirent par être remplacés par des assarions et le monnayge de cuivre disparait pour être remplacé par le stavraton en argent.

Trachy d'Andronic III Paléologue émis à Thessalonique entre 1328 et 1341

Liste des empereurs byzantins représentés sur les monnaies

Les Comnènes (1057-1059)

Quelques monnaies

Ce catalogue de monnaies est en construction permanente, avec près de 1000 photos de monnaies provenant de différentes ventes publiques sur le web, ces pages ont pour vocation d'illustrer la plupart des références de monnaies byzantines en métal de base.

Monnaies byzantines en métaux courants


L'empire byzantin à la fin du IVe et au Ve siècle ap J.-C.

L'empire byzantin au VIe siècle ap J.-C.

L'empire byzantin du VIIIe au XIe siècles ap J.-C.


Zoom sur quelques ateliers d'intérêt


Monnaies émises à Cherson


Royaumes ennemis ou alliés, monnaies d'inspiration byzantine et imitations d'époque


Monnaies ostrogoths et vandales au Ve et VIe siècles ap J.-C.

Monnaies pseudo et arabo-byzantines au VIIe siècle ap J.-C.

Monnaies des croisades, de bulgarie, ottomanes du XIIe au XIVe ap J.-C.


Quelques Monnaies Romaines


Quelques Monnaies Grecques


Ateliers byzantins


Les ateliers d'émission des monnaies ont évolués au fur et à mesure de l'évolution de l'empire romain, de l'Italie à la mer noire et de Constantinople à Alexandrie.
Découvrez ces villes ayant été le lieu des ateliers monnaitaires sur cette carte en cliquant sur les icônes ci-dessous :

Cliquez sur la carte pour accéder la carte google interactive

Liens

forumfw - Numismatique de l'antiquité et de l'empire romain


BYZANTIUM, The Lost Empire


bnumis - Besançon Numismatique


LES MONNAIES DE L'ANTIQUITE - Revue numismatique N°1 et 2


BYZANTIUM1200

https://www.byzantium1200.com/

Collection Valentinien Ier par Dardanus


Références

Voici une liste d'ouvrages sur le monnayage byzantin destinée à tous ceux qui souhaitent se documenter

Ouvrages généralistes de l'empire Byzantin :

  • Byzantine Coins And Their Values : Auteur David R. Sear, 1987
Ouvrage de référence d'Anastase à Constantin XI (491-1453)
526 pages et de nombreuses illustrations
Près de 2600 références de monnaies avec des côtes permettant d'évaluer la rareté des monnaies

  • Die Münzen des Byzantinischen Reiches 491 - 1453, Auteur Andreas Urs Sommer, 2010
Ouvrage de référence d'Anastase à Constantin XI (491-1453)
536 pages et des illustrations de chaque monnaie
Plus récent que le Sear avec de nombreuses références, mais aussi beaucoup de manques et des côtes trop exagérées. Apporte tout de même un complément sur le Sear pour évaluer la rareté des monnaies.

  • Studies in the Byzantine Monetary Economy c. 300-1450  : Auteur Michael F. Hendy, 1985
Ouvrage réalisé par l'auteur du DOC IV 
771 pages et 36 planches de monnaies de Constantin à Constantin XI (300-1450)

  • Byzantine Coins : Auteur Philip Grierson, 1982
Ouvrage réalisé par l'auteur des DOC II, III et V. 
385 pages et 95 planches (de 1 à 95) d'Anastase à Constantin XI (491-1453)

  • Byzantine Coins. the world of numismatics : Auteur P.D. Whitting, 1973
Un survol du monnayage Byzantin très intéressant pour en comprendre l'évolution générale
311 pages et 92 planches 

  • Catalogue of the Imperial Byzantine coins in the British Museum : Auteur Warwick Wroth, 1908
Ouvrage réalisé à partir de la collection du British Museum.
687 pages et 76 planches de monnaies
Volume 1 : 35 planches de I à XXXV d'Anastase à Constans II (491-668)
Volume 2 : 41 planches de XXXVI à LXXVII de Constantin IV à Constantin XI (668-1453)

  • Description générale des monnaies byzantines : Auteur J. Sabatier, 1862
700 pages et 70 planches de monnaies d'Arcadius à Constantin XI (491-1453)
Volume 1 : 33 planches de I à XXXIII d'Arcadius à Constant II (383-668)
Volume 2 : 37 planches de XXXIV à LXX de Constant II et Constantin IV à Constantin XI (668-1453)


Monnaies romaines jusqu’à la réforme d'Anastase en 498

  • Roman Coins And Their Values : Auteur David R. Sear, 2000, 2002, 2005, 2011 et 2014
Ouvrage de référence retraçant les monnaies romaines de la république au Ve siècle
Cette série de cinq volumes pour près de 22000 références de monnaies avec des côtes permettant d'évaluer la rareté des monnaies :
    • volume I, the Republic and the twelve Caesars 280 BC - AD 96
    • volume II, adoptive emperors to Severans (96 - 235 AD)
    • volume III - The Third Century Crisis and Recovery, A.D. 235-285
    • volume IV - The Tetrarchies and the rise of the house of Constantine : The collapse of Paganism and the triumph of Christianity, Diocletian to Constantine I, AD 284-337
    • volume V : The Christian Empire: The Later Constantinian Dynasty and the Houses of Valentinian and Theodosius and Their Successors, Constantine II to Zeno, AD 337—491.

Pseudo-byzantines et arabo-byzantines du VIIe siècle :

  • Arab-Byzantine Coins, An Introduction, with a Catalogue of the Dumbarton Oaks Collection : Auteur Clive Foss, 2009
Une très intéressante présentation des différentes catégories 
de monnaies pseudo et arabo-byzantines
avec un bon récapitulatif historique et de nombreuses illustrations


  • Pseudo Byzantine coinage in Syria under arab rule (618 - c 670) classification and dating : Auteurs Henri Pottier,  Ingrid et Wolfgang Schulze, 2008
Une publication de référence sur les monnaies pseudo byzantines
et une remarquable étude sur la chronologie de ces monnaies
68 pages et 8 planches

  • A catalog of the Arab-Byzantine and post-reform Umaiyad coins : Auteur John Walker, 1956
Une publication de référence sur les monnaies arabo byzantines
et de nombreuses planches de référence
491 pages et 31 planches



L'empire Byzantin aux VIe et VIIe siècles :

  • MIB, MIBE, MIBEC : Moneta Imperii Byzantini : Auteur Wolfgang Hahn  
Ouvrage de référence ultra précis avec des planches remarquables
  • Volume I : D'Anastase à Justinien (491-586)  : 1973 réédité avec Michael Metlich en 2013 sous le titre Money of the Incipient Byzantine Empire (MIBE)
178 pages, 37 planches et 5 planches dépliantes
  • Volume II : De Justin II à Revolt of the Heraclii (565-610) : 1975, réédité avec Michael Metlich en 2009 sous le titre Money of the Incipient Byzantine Empire Continued (MIBEC)
214 pages, 41 planches et 12 planches dépliantes
  • Volume III : De Héraclius à Léon III (610-720) : 1981
315 pages, 58 planches et 25 planches dépliantes

  • DOCI : Catalogue of the byzantine coins in the Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection
Ouvrage de référence réalisé à partir de la collection du musée Dumbarton Oaks.
Volume I :  D'Anastase (491 ap J.-C) à Maurice ( 602 ap J.-C.) : Auteur Alfred R. Bellinger, 1966
383 pages et 80 planches de monnaies (de I à LXXX)

  • DOCII : Catalogue of the byzantine coins in the Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection
Ouvrage de référence réalisé à partir de la collection du musée Dumbarton Oaks.
Volume II :  De Phocas (602 ap J.-C) à Théodose III ( 717 ap J.-C.) : Auteur Philip Grierson, 1968
728 pages et 46 planches de monnaies
part 1 : 22 planches de I à XXII de Phocas à Héraclius (602-641)
part 2 : 24 planches de XXIII à XLVI de Hércalius Constantin à Théodose III (641-717)

  • “Early Byzantine Copper Coins, 2016
Catalogue établi à partir d'une collection anglaise.
433 pages, principalement sur le VIe et VIIe siècles, mais également les VIIIe et IXe.

  • Analyse d'un trésor de monnaies enfoui au VIe siècle en Syrie Byzantine : Auteur Henri Pottier
Etude très précise d'un remarquable trésor, des planches de monnaies très intéressantes 
600 pages et 50 planches de monnaies (de I à L)


L'empire Byzantin tardif (du XI au XVe siècles) :

  • Catalogue of the Late Byzantine Coins 1081-1453. Vol I, Auteurs : MARCHEV V. & WACHTER R., 2011
Un ouvrage très précis avec la description de nombreuses variantes et des illustrations de grande qualité.
603 pages des Comnènes, Anges, empeteurs Latin et Thessalonique (1081-1263)

  • Late Byzantine Coins 1204 - 1453 in the Ashmolean Museum, University of Oxford : Auteur Eleni Lianta, 2009
Ouvrage de référence réalisé à partir de la collection du Ashmolean Museum.
Un ouvrage très précis avec la description de nombreuses variantes
335 pages des empereurs de Nicée à Constantin XI (1204-1453)

  • DOCIV : Catalogue of the byzantine coins in the Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection
Ouvrage de référence réalisé à partir de la collection du musée Dumbarton Oaks.
Volume IV :  De Alexis I (1081 ap J.-C) à Théodose III ( 1261 ap J.-C.) : Auteur Michael F. Hendy, 1969
736 pages et 54 planches de monnaies
part 1 : D'Alexis I à Alexis V (1081-1204)
part 2 : Empereurs de Nicée et comptenporains (1204-1261) - 54 planches de I à LIV

  • Coinage and money in the Byzantine Empire. 1081-1261 : Auteur Michael F. Hendy, 1969
Ouvrage réalisé par l'auteur du DOC IV 
453 pages et 51 planches (de 1 à 51) d'Alexis I aux empereurs de Nicée à Constantin XI (1081-1261)
Autres publications

  • Catalogue of the coins of the Vandals, Ostrogoths and Lombards and the empires of Thessalonica, Nicea and Trebizond ine the British Museum : Auteur Warwick Wroth, 1911
Ouvrage de référence pour les monnaies Vandales et Ostrogoths
530 pages et 43 planches

  • Catalogue of Bulgarian Coins : Auteurs Radushev et Zhekov, 1999
Ouvrage de référence pour les monnaies Bulgares du IX au XVe siècles
251 pages