BYZANTIVM
Empereurs et impératrices byzantines représentés sur les monnaies

Les théodosiens (379-457)

Théodose 379-395

Théodose le Grand, est un empereur romain né en 347, il règne de 379 jusqu'à sa mort le 17 janvier 395. Théodose est à Cauca, une petite ville dans le nord-ouest de la province romaine de Gallæcia, à proximité de l'actuelle Ségovie.
En 379, à la mort de l'empereur Valens à la bataille d'Andrinople (378), Gratien proclamer Théodose empereur, il reçut l’Orient, la Macédoine et la Dacie. Théodose se fixe pour objectif de stabiliser les frontières, d'abord celle du Nord avec les Goths sur les bors du Danube, et puis celle de l'Est avec les Perses.
En avril 390, le peuple de Thessalonique se souleva du fait de la perturbation d'une course de char par une histoire de mœurs, et plusieurs magistrats furent tués et leur corps traîné dans la ville. La répression fit sept mille à dix mille morts, selon les sources, ce qui valut à Théodose d’être excommunié par l’évêque Ambroise de Milan. Les victimes des massacres furent ici majoritairement des Romains et les massacreurs d’anciens barbares, populations au sein desquelles l’armée recrutait. Pendant plusieurs mois, Théodose et Ambroise campèrent sur leurs positions respectives. Puis Théodose, sentant que la sienne devenait intenable, accepta de venir s’humilier publiquement devant Ambroise la tête couverte de cendres pour obtenir sa réintégration dans l’Église.
C'est le dernier empereur à régner sur l'Empire romain unifié, en 395, son père l'empereur Théodose Ier partage l'Empire romain entre ses deux fils. Arcadius, agé de 18 ans, reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Honorius, agé de 10 ans, revient l'Occident.

Ælia Flaccilla c376-c386 épouse de Théodose

Ælia Flaccilla fut la première femme de l'empereur de Rome Théodose.
Comme son futur époux, Aelia Flacilla est née en Espagne, probablement dans une famille noble d’origine romaine. Elle épouse Théodose vers 376, fils du général Théodose l'Ancien qui tombe en disgrâce et rentre avec son fils en Espagne
Augusta depuis 379, elle n'apparait qu'à partir de 383 sur les monnaies impériales orientales. Sur la plupart des monnaies d'Aelia Flacilla, un grand chrisme est présent, soit à l'intérieur d'une guirlande, soit inscrit par la Victoire sur un bouclier ou sur une petite colonne9.

Arcadius 395-408

Fils aîné de Théodose Ier et d'Ælia Flacilla, il est associé vers 383 à l'Empire, à l'âge de 6 ans, il va se révéler un prince faible subissant l'influence des divers membres de son entourage.
En 395, son père l'empereur Théodose Ier partage l'Empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Honorius revient l'Occident. C'est un partage de plus pour l'Empire mais celui-ci est définitif. En fait, ces deux souverains inexpérimentés ne sont que des paravents derrière lesquels se cachent les deux véritables maîtres de l'Empire, Stilicon à l'ouest et Flavius Rufinus (Rufin) à l'est en compétition avec le chambellan Eutrope. 395 est l'année de la catastrophique invasion des Wisigoths d'Alaric Ier qui pillent la Thessalie et prennent Athènes tandis que les Huns s'emparent de la Syrie et pillent Antioche.
Stilicon fait pression sur Arcadius et, s'alliant avec les Goths de Gaïnas qui pénètrent à Constantinople, et obtient l'exécution d'Eutrope. En 400 les Goths installés à Constantinople sont massacrés et Stilicon ne possède plus de moyen de pression sur Arcadius. Pour commémorer cette victoire sur les Goths, Arcadius fait élever une colonne triomphale sur le forum qu'il a fait construire à Constantinople, à l'instar de son père Théodose.
Arcadius meurt le 1er mai 408, à 31 ans, quatre ans après Eudoxia, et laisse un fils, le futur Théodose II, et trois filles, dont la fameuse impératrice Pulchérie, qui tiendra les rênes du pouvoir de 414 jusqu'à son décès en 453.

Ælia Eudoxia 395-404
épouse d'Arcadius

Ælia Eudoxia est une impératrice d'Orient par son mariage avec l'empereur Arcadius en 395. L’eunuque Eutrope, ennemi affiché de Rufin, ruine par un stratagème l'organisation du mariage de la fille de Rufin avec Arcadius. Grâce à sa beauté exceptionnelle, Eudoxie est choisie par l'eunuque Eutrope pour épouser l'empereur. Lors d'une absence de Rufin en Syrie, en avril 395, Eutrope organise les préparatifs du mariage d'Arcadius avec Eudoxie dans le plus grand secret ; personne à la cour hormis le prince n'est au courant que la future épouse n'est pas la fille de Rufin. Celui-ci, revenu de voyage, est persuadé que les préparatifs du mariage qu'il observe au palais sont ceux de sa fille avec Arcadius. La manipulation fut si bien montée que le nom de l'épouse ne fut dévoilé qu'au dernier instant. Rufin perdit alors beaucoup d'influence sur l'empereur.
Princesse ambitieuse, elle n'hésite pas à se débarrasser d'Eutrope en 399 afin de dominer le faible esprit de son époux. Elle obtient alors le soutien du général goth Gaïnas, ancien allié d'Eutrope. Mais Jean Chrysostome reçoit Eutrope et le protège grâce au droit d'asile des églises. Pourtant, Eutrope s'étant aventuré hors de l'église, est arrêté et mené devant Arcadius. Eudoxie le fait exiler à Chypre, d'où il est peu de temps après ramené vers Chalcédoine, pour y être jugé et décapité.
Eudoxia meurt peu après, le 6 octobre 404 à la suite d'une fausse couche4. Elle est enterrée dans l'église des Saints-Apôtres près des tombeaux de son époux et de son fils Théodose

Théodose II 408-450

Théodose II né le 10 avril 401 et mort le 28 juillet 450, est un empereur romain d'Orient. Il règne de 408 à sa mort. Son règne se caractérise par l'influence exercée par les fonctionnaires civils sur les affaires de l'État. Sa politique religieuse constitue un tournant dans l'évolution de l'Empire romain. En effet, il met en place l'essentiel de la législation visant à interdire le paganisme, et il intervient régulièrement dans la gestion des affaires de l’Église.
Fils d'Arcadius petit-fils de Théodose Ier, il succède à son père à l'âge de sept ans. Il règne d'abord sous la régence du préfet du prétoire Anthémius (408/414) puis sous celle de sa sœur aînée Pulchérie, élevée au rang d’Augusta. Prince faible, comme son père, Théodose II reste toujours sous l'influence de son entourage. De 414 à 421 c'est Pulchérie qui exerce un rôle dominant transformant la cour en quasi-monastère du fait de son caractère dévot. En 421 elle fait épouser à son frère la fille d'un rhéteur d'Athènes nommé Léontias, Ælia Eudocia.

Marcien II 450-457

Marcien, né en Thrace ou en Illyrie en 392 ou en 396 et mort en janvier 457, est empereur romain d'Orient de 450 à 457. Ses origines sont assez mal connues. Son père est militaire et, très jeune, perpétuant la tradition familiale, Marcien s'engage dans l'armée.
Le règne de Marcien commence par un changement immédiat de la politique envers les Huns et leur chef Attila. À la fin du règne de Théodose II, le ministre Chrysaphios avait été l’architecte d’une politique consistant à verser un important tribut à la confédération hunnique pour éviter l’invasion de l’empire. À peine le couronnement de Marcien est-il terminé que Chrysaphius est assassiné ou exécuté.
Marcien refuse simplement de continuer à payer le tribut, recevant ainsi le soutien de l’aristocratie. Attila hésite sur la conduite à tenir, se sachant incapable de prendre Constantinople. Il semble que la décision de Marcien joue un rôle considérable dans le déclenchement des offensives des Huns vers l’empire d’Occident (Gaule en 451 et Italie en 452) qui représente une proie riche et bien moins résistante que l’empire d'Orient. Marcien apporte d’ailleurs son aide à Valentinien III en Italie en 452 en massant des troupes dans les Balkans sur les arrières des Huns. Cette intervention explique sans doute, bien plus que l’intervention du pape Léon Ier, le brusque retrait d’Italie des Huns. À la mort d'Attila, en 453, il rallie une partie des tribus de l'empire hunnique en cours de dislocation, les installant en Mésie.
La suite du règne de Marcien comporte assez peu d’expéditions militaires significatives sinon contre les tribus arabes en Syrie. Il intervient peu dans les affaires de l’empire d'Occident et se contente après le sac de Rome par les Vandales d’envoyer une ambassade à Genséric pour demander le retour de la veuve de Valentinien III et de ses filles, retour qui n’intervient que sept ans plus tard en 464 sous le règne de Léon Ier
Cette politique peu belliciste, et une sage politique fiscale (annulation de dettes) et budgétaire, permettent à Marcien de laisser un trésor en excédent assez large à sa mort. Il meurt en janvier de l’année 457, apparemment d’une gangrène qui s’était déclarée aux pieds à la suite sans doute d'un long pèlerinage religieux.

Dynastie trace (457-518)

Léon I 457-474

Léon Ier, dit le Thrace, est empereur byzantin de 457 à 474. D'origine thrace et issu d'un milieu modeste, il commence une carrière militaire et devient le tribun militaire du patrice Aspar, l'un des généraux les plus puissants sous les règnes de Théodose II et Marcien. Aspar, alain d'origine et à ce titre ne pouvant prétendre être empereur, élève Léon Ier au trône à la mort de Marcien en 457. Le fils d'Aspar, Patrice, épouse quant à lui la fille de Léon. Ce dernier est couronné empereur le 7 février 457.
Son règne est dominé par ses interventions, souvent malheureuses, dans les affaires de l'Empire romain d'Occident, dont il se proclame souverain en 461. Il impose en 467 Anthémius sur le trône d'Occident mais celui-ci sera tué en 472 par Ricimer. Quant à son expédition contre les Vandales de Genséric en 468, dirigée par Flavius Basiliscus, le frère de sa femme Vérine, elle tournera au désastre. Dans les Balkans l'empire est ravagé par les incursions des Ostrogoths libérés de la tutelle des Huns à la mort d'Attila et établis, en théorie sous suzeraineté romaine, en Pannonie depuis 453. En 467, Léon envoya en Dacie le général Anthémius pour repousser une invasion de Huns dirigés par Hormidac. Se sentant menacé par les Ostrogoths, il soutiendra en 468/469 la coalition anti-ostrogothique formée par le roi suève Hunimund.
De plus Léon Ier est confronté à une lutte du pouvoir entre Aspar, qui représente aux yeux des Romains une tutelle germanique de plus en plus inacceptable, et le parti isaurien emmené par son gendre, depuis 468, le futur Zénon. Ce dernier échappe à un attentat commandité par Aspar lors d'une campagne en Thrace. Zénon est envoyé en Orient mais revient très vite et s'installe à Chalcédoine. Il est probablement à l'origine des émeutes religieuses anti-ariennes au cours desquelles Aspar trouve la mort, avec probablement la complicité au moins passive de Léon Ier. Léon II, le fils de Zénon et d'Ariadne, la fille de Léon Ier, devient empereur le 18 janvier 474 à la mort, naturelle, de Léon Ier.

Léon II 474

Léon II né vers 467 et meurt 474, il est empereur de l'Empire romain d'Orient durant l'année 474. Grâce à son beau-fils, Zenon, l'empereur Léon Ier réussit à se débarrasser, en 471, du puissant chef de la milice Aspar. Sentant la mort approcher mais sachant que son beau-fils est peu populaire, Léon Ier proclame, le 31 octobre 473, son petit-fils César, le désignant ainsi pour lui succéder. Le 17 novembre suivant, Léon Ier élève son petit-fils à la dignité d'Auguste et fait ainsi de lui son coempereur. À la mort de son grand-père Léon Ier le 18 janvier 474, Léon II devient ainsi seul empereur.
Mais, du fait de son jeune âge, Léon II est incapable de respecter la volonté de son grand-père et de résister aux pressions paternelles. Léon II accorde donc le 9 février 474, la dignité impériale à son père Zénon et en fait son coempereur. Léon II décède le 10 novembre 474, moins d'un an après son accession à l'Empire. Les raisons de sa mort ne sont pas connues : selon certains, il serait mort naturellement, selon d'autres, son décès aurait été provoqué par son père.

Zénon 474-491

Zénon, né vers 425 à Rosoumblada et mort à Constantinople le 9 avril 491, est un empereur romain d'Orient, qui a régné de 474 à 491. D'origine de Rosoumblada, dans le Sud-Est de l’Asie Mineure, dans une famille noble isaurienne. Quoique citoyens de l’Empire depuis plusieurs siècles, les Isauriens étaient considérés comme des barbares par les autres peuples de l'Empire romain et, en particulier, par les Grecs.
Zénon tenta de se débarrasser des barbares, en 476, cette année prend fin l’Empire romain d'Occident, Odoacre, le roi des Hérules, renverse le dernier empereur, Romulus Augustule, et renvoie les insignes impériaux à Zénon, qui lui accorde le titre de patrice. Par ce geste, Odoacre signifie le rétablissement de l’unité de l’Empire, ce que s’empresse de faire savoir Zénon, mais dans la réalité, c’est la fin de l’Empire romain, en Occident en tout cas. Entre 478 et 483, Zénon doit lutter contre les Ostrogoths de Théodoric qui renoncent cependant à prendre la puissamment fortifiée Constantinople. En 483, Zénon donne la Mésie à Théodoric, ce qui n’empêche pas celui-ci de piller de nouveau la banlieue de Constantinople. Pour s’en débarrasser, l’empereur, inquiet de la montée en puissance d’Odoacre en Italie, propose finalement à Théodoric en 487 de conquérir l’Italie.
Zénon se révèle plutôt diplomate que guerrier. Non seulement il arrive à débarrasser les Balkans des Ostrogoths, mais il signe aussi un traité de paix (en 476) avec Genséric, le roi des Vandales, par lequel il reconnaît la suzeraineté de ce dernier sur l'Afrique, la Corse, la Sicile, les Baléares et la Sardaigne. En échange, les Vandales mettent fin à leurs raids contre l’Empire et ne persécutent plus les chrétiens. Cet accord tient une cinquantaine d’années.
Zénon meurt le 9 avril 491, sans avoir eu d’autres enfants avec Ariane. C’est donc un de ses hauts fonctionnaires, Anastase Ier, qui lui succède.

Anastase 491-518

Anastase Ier, né à Dyrrachium en Épire vers 430, est un empereur du 11 avril 491 à sa mort à Constantinople le 9 juillet 518.
A la mort de Zenon, il est choisi comme successeur l'impératrice Ælia Ariadnè, veuve de Zenon. Elle choisi un fonctionnaire de la cour un peu obscur. Anastasius. Malgré son âge avancé, il dirigea l'Empire pendant vingt-sept ans et survécut à Ariane elle-même.
En matière religieuse l'empereur rencontra ses plus grandes difficultés entre l'orthodoxie et l'hérésie monophysite qu'il favorisa. Des révoltes commencèrent à éclater avec une fréquence croissante.
Décédé en 518 à un âge avancé, il laisse à ses successeurs, Justin Ier et Justinien un empire relativement stable. En dépit de sa réputation de bon administrateur, il est souvent peu étudié par les historiens modernes, son règne intervenant dans une période de transition entre les derniers soubresauts de l'empire d'Occident, qui chute en 476 et le renouveau impérial de Justinien.
Les principales réalisations d'Anastase sont dans le domaine de la finance, avec des changements radicaux dans le système monétaire. A sa mort, il avait augmenté les ressources du trésor de près de 320 000 livres d'or. Ainsi grace à ces nouvelles capacités financières et au renforcement de la puissance économique de l'Empire, ses successeurs auront la possibilité de se lancer dans des projets de reconquête grandioses.
Sa réforme monétaire introduit le follis, un multiple de 40 nummi, monnaie d’environ 30 mm pour un poids de 18 grammes, avec une série de divisionnaires. C’est le retour d’une grande monnaie "romaine" en bronze, après les sesterces des premiers siècles et les grands follis de la fin du IIIe siècle.

Justiniens (518-610)

Justin 518-527

Justin Ier est né en 450 ou 452 près de Niš en Macédoine, Il devient empereur byzantin à un âge avancé, le 10 juillet 518 et règne jusqu'à sa mort le 1er août 527 à Constantinople.
D'origine modeste, il progresse de simple soldat à général et mène diverses campagnes sous le règne d'Anastase lors desquelles, sans faire montre de talents militaires exceptionnels, il prouve sa fidélité à l'empereur.
Son règne est relativement calme. Il rompt avec la politique religieuse d'Anastase et se plie aux conclusions du concile de Chalcédoine. Par conséquent, il rétablit les relations avec l'église de Rome, sans pour autant réprimer violemment le monophysisme. A sa mort il désigne, Justinien, son conseiller comme successeur.
Justin est toujours représenté en buste de profil sur les monnaies, à l'exception de quelques monnaies dla fin de son règne ou il est associé à Justinien et les deux empereurs sont représentés en deux bustes de face cote à cote.

Justinien 527-565

Justinien Ier ou Justinien le Grand, né vers 482 à Tauresium, près de Justiniana Prima en Illyrie, et mort le 15 novembre 565 à Constantinople. Déjà un des principaux conseillers de la politique impériale sous son oncle, Justin I, Justinien a début son règne le 1er août 527 et régna sur l'empire byzantin pendant près de quatre décennies. Pendant ce temps, l’Afrique du Nord a été récupérée des Vandales, l’Italie libérée de la domination des Goths, et une gagnée en Espagne, une fois de plus, et pour la dernière fois dans l'histoire la Méditerranée pourrait à juste titre s'appeler un lac romain. Ces succès ont été, dans une certaine mesure, contrés par l'expansion du pouvoir perse à l'est sous le vigoureux souverain sassanide Khusru I (531 79) et Justinien a été obligé de payer des sommes importantes pour maintenir la paix précaire sur la frontière orientale.
Ses réalisations au sein de l’empire sont également majeures, la plus célèbre du point de vue architecturale est sans aucun doute la grande église de Sainte-Sophie: ce bâtiment remarquable, qui est encore l'un des éminents points de repère de l’Istanbul moderne. Ses réalisations ont exercé une influence puissante sur tous les ecclésiastiques byzantins plus tard. Dans le domaine du droit, le règne de Justinien était aussi un grand tournant et sa codification du droit romain à travers le code Justinien servira de base aux générations à venir.
Le règne de Justinien peut être décomposé en deux parties. De 527 à 540, les succès sont réels, souvent rapides et de grande ampleur. En revanche, la deuxième partie de son règne est plus contrastée. Les frontières de l’Empire sont assaillies et ses nouvelles conquêtes, notamment en Italie, sont compromises. Pour autant, si l’Empire vacille, la situation se rétablit sur l’ensemble des fronts et à sa mort, l’Empire romain d’Orient est à son apogée territorial. Sur le plan interne, la situation aussi se dégrade, parfois pour des raisons extérieures à l’empereur.
C'est alors que deux évènements se sont succédés, en 536, quelque chose d’étrange s’est produit dans le ciel. Un brouillard mystérieux et poussiéreux a plongé l’Europe, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Asie dans l’obscurité, provoquant une chute de température durant 18 mois, semant le chaos dans l'empire et au-delas. Les températures au cours de l’été 536 ont chuté de 1.5 °C à 2.5 °C, ouvrant la décennie la plus froide de ces 2300 dernières années. Une pénurie de récoltes et une famine en ont découlé. « Et il s’est avéré que c’est au cours de cette année qu’un événement très inquiétant a eu lieu… », a écrit l’historien byzantin Procope de Césarée. « Car le Soleil a donné sa lumière sans éclat, comme la Lune, pendant toute cette année, et il a fortement ressemblé au soleil durant une éclipse, car les faisceaux qu’il répandait n’étaient ni clairs, ni comme ceux dont on a l’habitude ». Depuis nous savons que c'est l'éruption d'un volcan en Iceland qui est à l'origine de cette catastrophe. Puis, juste après une seconde éruption du volcan en 540 provoquant à nouveau une chute des température, c'est ce que l’on a appelé la peste de Justinien qui s’est rapidement répandue de de 541 à 543, faisant disparaître un tiers, voire la moitié, de la population de l’Empire romain oriental.
La profonde crise démographique engendrée par ces évènements aura de multiples conséquences dont les effets se font surtout ressentir après sa mort. En effet, sur bien des points, l’œuvre de Justinien apparaît inachevée. Ainsi, ses conquêtes territoriales ne lui survivent pas, de même que l'idée d'un Empire romain universel. Certains historiens ont pu critiquer les ambitions d’un empereur inconscient des forces réelles de son Empire et des enjeux les plus urgents auxquels il fait face. Pour autant, il reste encore aujourd’hui considéré comme un dirigeant de grande qualité, contribuant à faire rayonner l’héritage de la Rome antique.
D'un point de vue numismatique, la réforme de monétaire de 538/539, en l'an XII du règne introduit une revalorisation du poids des follis et une représentation de face de l'empereur, contre un buste de profil auparavant.

Justin II 565-578

Justin II règne sur l’Empire byzantin du 15 novembre 565 à sa mort le 5 octobre 578, il est le neveu et successeur de Justinien Ier. Après avoir réglé les dettes laissées par ce dernier, Justin mène une stricte politique financière qui tranche avec la prodigalité de son prédécesseur et le fait accuser d’avarice.
En matière religieuse, il tente mais sans succès de rallier monophysites et orthodoxes. L’invasion de l’Italie par les Lombards et l’unification territoriale de l’Hispanie wisigothe fait perdre la plupart des territoires que Justinien a reconquis en Occident. En Orient, la trêve conclue par Justinien avec les Perses est rompue et une longue guerre s'ensuit qui se continue bien au-delà du règne de Justin. Les échecs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ont raison de la santé mentale de l’empereur : son épouse Sophie et le comte des excubites, Tibère II Constantin, assurent la direction de l’empire pendant les toutes dernières années de sa vie.
Sur la plus part des monnaies Justin II est représenté assis sur le thrône au coté de l'impératrice Sophie, sur des monnaies de carthage les bustes des 2 figures impériales sont cote à cote, sur quelques monnaies du début de règne on trouve le buste de l'empereur de face dans la lignée de la représentation de Justinien. A noter les pentanummium avec le monogramme de Justin II.

Sophie 565-578 épouse de Justin II

Sophie (Aelia Sophia), née vers 530, morte en 601 ou peu après, est impératrice consort de l'Empire byzantin de 565 à 578, aux côtés de Justin II.
Particulièrement intéressée par les questions économiques, elle est largement impliquée dans la gestion de l'Empire. Lors des crises de folie de son époux, elle agit comme régente.
Selon Procope, Theodora n'a que deux frères et sœurs : sa sœur aînée Comito et sa jeune sœur Anastasia, l'une d'elles serait donc la mère de Sophie. Comito épouse Sittas en 5283, qui pourrait donc être son père. Pendant le règne de Justinien (527-565), Théodora arrange le mariage de Sophie avec son neveu Justin, fils de Dulcidius et Vigilantia.
En tant qu'Augusta, Sophie conserve l'usage d'une section du palais. Fâchée et en désaccord avec les choix financiers du nouvel empereur, elle participe d'après Grégoire de Tours à un complot visant à renverser Tibère et à le remplacer par Justinien, frère cadet du consul Justin assassiné à Alexandrie. Une fois le complot déjoué, Tibère réagit en saisissant une grande partie de sa propriété et en remplaçant ses fidèles serviteurs par des personnes qu'il sait fidèles. En 579, Sophie se retire au Sophiai, un palais construit en son honneur.
Tibère meurt le 14 août 582. Maurice, un général, lui succède, avec le soutien de Sophie. Grégoire de Tours rapporte qu'elle envisage de l'épouser et d'ainsi reprendre le trône. Maurice épouse finalement Constantina, fille de Tibère et Ino Anastasia, à l'automne 582. Constantina est proclamée à son tour Augusta, comme Sophie et Ino Anastasia. Jean d'Éphèse mentionne que les trois femmes résident dans le Grand Palais, ce qui signifierait qu'elle ait mis un terme à sa retraite.
Témoin de l'importance de l'impératrice Sophie, notement dans son rôle de régente face à la follie de l'empereur, elle est représentée au coté de Justin II assise sur le thrône, sur des monnaies de carthage les bustes des 2 figures impériales sont côte à côte.

Tibère II Constantin 578-582

Tibère II Constantin né entre 520 et 535 et meurt le 14 août 582, il est empereur byzantin de 578 à 582. Thrace d'origine, il appartient à la dynastie justinienne. Tiberius était un général des armées byzantines et commandant des excubites, reconnu pour ses qualités militaires et diplomatiques. Il se distingue sous le règne de Justin II et parvient à se faire nommer César en 574. À la veille de la mort de Justin II, il se fait nommer Auguste et dirige l’Empire à partir de 578. Il nomme Maurice comme Auguste le 13 août 582 qui lui succède comme empereur.
Tibère parvient à s'immiscer au plus près du pouvoir par le truchement de Sophie, l'épouse de Justin II, qui en fait son fils adoptif. Il est élevé au rang de César le 7 décembre 574 et commence dès lors à exercer les fonctions exécutives de l'État en raison de la folie qui touche l'empereur. Nommé Auguste le 26 septembre 578, il devient seul empereur le 5 octobre et prend le nom de Constantin. Durant son court règne, Tibère II est d'une grande libéralité, il accorde de généreuses baisses d'impôt qui dégradent les finances de l'Empire mais lui valent une grande popularité.
Sur le plan militaire il remporte des succès face aux Perses en Arménie, mais doit abandonner Sirmium aux Avars en 581. De même, il ne lui est pas possible d'empêcher les tribus slaves de pénétrer en Thessalie et en Thrace. Il meurt (empoisonné ou d'une indigestion ?) le 14 août 582, quelques jours après avoir désigné officiellement son gendre Maurice, époux de sa fille Constantina comme son successeur, en lui accordant le titre de César.
Sur les monnaies Tibère II Constantin est en général représenté en buste de face, à l'exception des pentanummium où il est figuré en buste de profil.

Ino Anastasia ou Aelia Anastasia 578-582 épouse de Tibère II

Ino, rebaptisée Aelia Anastasia était l'épouse de l'empereur byzantin Tibère II Constantin (578-582) et nommée Augusta au même titre que l'Empereur de 578 jusqu'à sa mort en 594.
D’après les écrits de Jean d’Ephèse, Ino naquit à Daphnudium, probablement sur l’île de Kefken au large des côtes de Bithynie en mer Noire. Elle est d’abord l’épouse d’un Optio, un officier supérieur de haut rang de l'armée byzantine. Ils ont ensemble une fille qui devient la fiancé de Tibère. Son mari et sa fille meurent cependant tous les deux avant la conclusion du contrat de mariage, et c’est Ino elle-même qui épouse Tibère. Jean d’Ephèse note que de leur union naissent trois enfants dont deux filles : Constantina et Charito. Le troisième enfant semble être mort avant l’accession au trône de Tibère.
Après avoir été nommé co-empereur par Justin II, Tibère devient seul empereur à la mort de celui-ci le 5 Octobre 578. Selon Jean d’Ephèse, Sophie, la veuve de Justin II, envoie alors le patriarche Eutychius de Constantinople afin de convaincre Tibère de divorcer d’Ino. Malgré l’offre de mariage que lui propose Sophie, le futur empereur refuse. Craignant pour la sécurité de sa femme et de ses enfants, Tibère les fait rentrer clandestinement à Constantinople par bateau en pleine nuit. Il organise ensuite une rencontre entre Ino, Eutychius et les membres du Sénat Byzantin. Ino est proclamée impératrice lors d’une cérémonie publique et reçoit le titre d'Augusta. Selon Jean d’Ephèse, son nom était considéré comme inapproprié pour une impératrice chrétienne car celui-ci avait des connotations helléniques. Dans la mythologie grecque, Ino est une fille de Cadmos et Harmonie, et est identifiée à la déesse Leucothea. Une fois impératrice, Ino reçoit alors le nom Anastasia (et devient officiellement Aelia Anastasia), un nom proposé par la faction des Bleus, alors que les Verts avaient suggéré Héléna. Anastasia n’était pas la seule à avoir le titre d’Augusta. Sophie avait également conservé son rang et possédait une partie du palais pour ses besoins personnels. L'appartenance religieuse d'Anastasia est inconnue. Selon Jean d’Ephèse, elle méconnaissait les croyances des chrétiens attachés au Chalcédonisme et leur était hostile. Cependant, il ne note pas non plus qu’elle défendait le monophysisme.
Le 14 août 582, Tibère meurt et est remplacé par Maurice, un général fiancé à Constantina, la fille de Tibère et d'Ino Anastasia. Le mariage de Constantina et de Maurice a lieu à l'automne 582 lors d'une cérémonie célébrée par le patriarche de Constantinople Jean IV le Jeûneur et décrite en détail par Théophylacte Simocatta. Constantina est également proclamée Augusta, même si Sophie et Anastasia conservent le même titre. Jean d'Éphèse indique que les trois Augustas résidaient toutes au Grand Palais. D’après les écrits de Théophane le Confesseur, Anastasia serait morte en 593. Elle est enterrée à l’Eglise des Saints-Apôtres, à côté de son mari.
Sa représentation sur des monnaies n'est pas certaine, mais Il est établit que le groupe II des folles émises à Cherson couvrent les règnes de Justin II et de Tibère II. W. Hahn propose un classement entre les folles avec une croix entre l'empereur et l'impératrice, ceux sans croix précéderaient ceux avec la croix, les premiers seraient attribuables au règne de Justin II et les second à Tibère II Constantin, cependant l'illustration sur le MIBEC est erronée car W. Hahn présente follis trop proche du Groupe IV, l'exemplaire présenté ici est indiscutablement un exemplaire du groupe II. Si c'est bien le cas, nous pouvons dire que de façon très rare, uniquement sur les follis de Cherson, Ino Anastasia est représentée debout au coté de l'empereur Tibère.

Maurice Tibère 582-602

Maurice est né en 539 et meurt le 27 novembre 602, il est empereur romain de 582 à 602. Son règne est marqué par le rétablissement des finances de l'Empire et l'annexion de l'Arménie au détriment de l'Empire perse, mais aussi par la progression des envahisseurs slaves dans les Balkans et jusqu'en Grèce continentale. Maurice est également connu pour être l'auteur de l'un des classiques de la pensée militaire, le Strategikon. C'est lui aussi qui fixe la fête de la Dormition de la Vierge Marie à la date du 15 août, probablement pour commémorer la consécration de l'église de la Panagia (la Toute Sainte) à l'emplacement de sa tombe à Gethsémani.
Son prédécesseur Tibère II Constantin lui dit, mourant : « Fais en sorte que ton règne soit ma plus belle épitaphe ».
Le règne de Maurice est troublé par des guerres incessantes sur toutes les frontières ; malgré ses très bonnes dispositions à gouverner, il ne peut que provisoirement prévenir la désintégration du grand empire de Justinien. Juste après son accession au trône le 14 août 582, il réussit à interférer dans les guerres de succession perses et occupe l'Arménie. Il aide à placer sur le trône perse le plus grand de ses rois, Chosroès II, qui sera par la suite le farouche adversaire du futur basileus Héraclius.
Cette guerre est suivie d'une rupture entre les Byzantins et leurs alliés les Arabes Ghassanides: Maurice fait déporter en Sicile leur roi al-Mundhir III ibn al-Harith, décision peut-être liée au fait qu'al-Mundhir était le protecteur des monophysites.
Pendant la même période, ses provinces des Balkans sont ravagées par les Slaves : elles ne pourront jamais entièrement s'en remettre. Les Slaves pénètrent jusqu'au Péloponnèse et de nombreuses campagnes brillantes, quoique coûteuses, doivent être dirigées contre eux.
À l'ouest, Maurice organise les possessions byzantines, menacées en Afrique et en Italie, en exarchats dirigés par des gouverneurs militaires. Il conclut une alliance avec le roi franc Childebert II et le pousse à attaquer les Lombards qui menacent les possessions byzantines en Italie. Il entretient des rapports difficiles avec le pape Grégoire Ier, qui lui reproche son césaropapisme et est partisan d'une politique de conciliation avec les Lombards.
A l'exception des follis de Cherson, Maurice est quasiemement toujours représenté en buste de face sur les monnaies.

Constantina 582-602 épouse de Maurice

Constantina (560 - 605) était l'épouse de l'empereur byzantin Maurice. Elle était une fille de Tibère II Constantin et de sa femme Ino Anastasia. Sa parenté a été enregistrée dans les chroniques de Théophylacte Simocatta, de Paul Diacre et de Jean de Biclar1.
D'après les Chroniques géorgiennes, Constantina serait la fille de Khosro II2. Ce recueil de texte fut cependant compilé au xiiie siècle et décrit des liens de filiations contradictoires. D'autres sources font de Constantina sa belle-mère à cause des liens de filiations - plus ou moins fictifs - avec Maryam, la fille de l'empereur Maurice.
Da façon très rare, uniquement sur les follis de Cherson, Constantina est représentée debout au coté de l'empereur Maurice.

Théodosius 582-602 Fils de Maurice

Théodose ou Théodosius (4 août 583 ou 585 - après le 27 novembre 602) est le fils aîné de l'empereur byzantin Maurice et coempereur de 590 jusqu'à sa déposition et son exécution lors d'une révolte militaire1. Les soldats lui proposent d'être le successeur de Maurice au côté de son beau-frère Germanus mais, rapidement, ils jettent plutôt leur dévolu sur Phocas. Alors que son père vient de l'envoyer dans une mission avortée pour s'assurer le soutien des Sassanides, Théodose est capturé et exécuté par les partisans de Phocas, quelques jours après son père. Plusieurs rumeurs se répandent alors, prétendant qu'il aurait survécu. Elles deviennent tellement populaire qu'un homme prétendant être Théodose devient un prétexte pour les Perses pour intervenir contre l'Empire byzantin afin de rétablir la dynastie légitime.
Da façon très rare, uniquement sur les follis de Cherson, Théodosius est représenté debout au revers.

Phocas 602-610

Phocas est né vers 547 et mort le 5 octobre 610, il est empereur byzantin de 602 à 610.
Phocas entre dans l'histoire en 600, alors qu'il n'est qu'un simple centurion. Alors que Avars avaient fait près de 13 000 prisonniers et leur khan exigeait une modeste rançon pour chaque captif. L'empereur Maurice refusa et les prisonniers furent tués. En 602, les troupes se mutinent et mettent Phocas à leur tête et prirent le chemin de la capitale. Maurice et sa famille prirent la fuite et le 23 novembre 602, il est proclamé et couronné empereur, âgé d'environ cinquante-cinq ans.
Maurice et sa famille sont rattrapés près de Nicomédie et ramenés à Chalcédoine. L'ex-empereur, cinq de ses six fils et son frère Pierre sont décapités le 27 novembre et leurs têtes exposées à Constantinople. Phocas prétend avoir aussi fait exécuter le fils aîné Théodose, mais sa tête n'ayant pas été montrée, beaucoup présument qu'il a pu s'enfuir.
Phocas n'est reconnu ni par le général de l'armée d'Orient, Narsès, ni par le roi des Perses, Chosroès II. Celui-ci avait été accueilli comme hôte par Maurice et aidé par l'ex-empereur à reconquérir son trône, et c'est Narsès qui l'avait raccompagné dans sa capitale en 591. Dès 604, les Perses entrent sur le territoire de l'Empire byzantin. Phocas réagit énergiquement, ayant conclu un traité avec les Avars dans les Balkans il constitue une grande armée et l'envoie en Orient. Après plusieurs défaites sur plusieurs fronts, la situation de Phocas est de plus en plus difficile.
En 608 la peste fait son retour à Constantinople, et la famine causée par de mauvaises récoltes sévit également. C'est alors qu'Héraclius l'Ancien, exarque de Carthage, se déclare rebelle, peut-être avec la complicité du général Priscus avec qui il aurait secrètement correspondu.
Phocas est représenté sur les monnaies soit sous la forme d'un buste de face soit debout au coté de l'impératrice Leontia.

Leontia 602-610 épouse de Phocas

L'impératrice Léontia est née au VIe siècle dans l'empire byzantin et a été sur le trône de Byzance de 602-610. Elle a donc pris le titre d'Augusta. Elle s'est mariée avant son accession au trône avec Phocas, alors un sous-officier du limes du Danube, à une date inconnue. Le couple impérial a usurpé le trône grâce à une révolte de l'armée. Selon l'auteur André N. Stratos, Phocas est originaire de la région de Thrace, ce qui suppose que Léontia le soit aussi. De plus, nous savons que Léontia et Phocas ont eu avant leur accession au trône, une fille nommée Domentzia. Celle-ci se mariera en 607 avec le célèbre et puissant général Priscus. La date de mort, comme la naissance, de Léontia reste inconnue. Cependant, nous pouvons supposer qu'elle est décédée au moment ou la famille de Phocas est décimée suite à une révolte. Cette date est le 5 octobre 610.
Sur de nombreuses monnaies de différents ateliers, Leontia est debout au coté de l'empereur Phocas.

Priscus 606-610 général et gendre de Phocas

Priscus est un général byzantin combattant sur le front oriental de l'empire lors des règnes de Maurice, Phocas et Héraclius, il meurt en 613. Bien que les sources de l'époque lui soient favorables, Priscus donne effectivement l'impression d'être un général capable et efficace. Sous Maurice, il se distingue dans ses campagnes contre les Avars et leurs alliés slaves dans les Balkans. Absent de Constantinople au moment de la destitution de Maurice par Phocas, il fait partie des rares proches de Maurice à survivre au nouveau régime puisqu'il reste un général haut placé.
En 606, il se marie avec Domentzia, la fille de Phocas. Dès lors, il devient de facto le successeur de l'empereur sans descendance. Toutefois, Priscus tombe en disgrâce après que les habitants de la capitale ont commencé à ériger une statue en son honneur.
Néanmoins, Priscus négocie aussi avec Héraclius qu'il aide dans sa rébellion contre Phocas. Le nouvel empereur lui confie ensuite le commandement de l'armée dans la guerre contre les Sassanides en 611-612. Après l'échec de sa campagne, il est déposé et tonsuré. Il meurt l'année suivante en 613.
Les monnaies de Cherson du groupe IV attribués à Phocas présentent à l'avers les figures impériales de Phocas et Leontia, au revers une figure est représentée à coté du H ou du Δ. cette représentation est dans la continuité des émissions de Cherson de Justin II et Maurice ou il est communément admis que le personnage au revers est le successeur désigné de l'empereur. Ainsi pour Phocas, son gendre, le général Priscus pourrait bien être représenté au revers de ces follis.

Héraclides (610-717)

Héraclius 610-641

Héraclius Ier (en latin Flavius Heraclius Augustus), en grec Ηράκλειος (Hérakleios), né vers ou en 575 et mort le 11 février 641, est empereur romain d'Orient de 610 à 641. Il est le fondateur de la dynastie des Héraclides.
Héraclius, né vers ou en 575 en Cappadoce, était le fils du patrice Héraclius dit « l'Ancien », officier supérieur de l'armée de l'empereur Maurice (règn. 582 – 602), d'origine arménienne1, et de son épouse Epiphania. Héraclius l'Ancien servit longtemps dans les provinces orientales, près de la frontière perse. C'est donc là que le futur empereur avait ses racines et qu'il dut passer une grande partie de sa jeunesse. Vers 600, Héraclius l'Ancien fut nommé exarque de Carthage, l'un des postes les plus élevés de l'Empire.
En novembre 602, Maurice fut renversé et tué par l'armée des Balkans mutinée, qui plaça sur le trône impérial le centurion Phocas.
En 610, Héraclius organisa une expédition navale contre Constantinople. La flotte apparut le 3 octobre 610 devant la capitale en proie à l'anarchie et le 5 octobre, Phocas est arrêté et exécuté. Le même jour, il se marie à Fabia Eudocia et est couronné empereur.
Le règle d'Héraclius est marqué par une guerre contre les Perses et de la croisade d'Héraclius qui se soldera par la défaite définitive des Perses de Chosores II et la récupération de la relique de la Vraie Croix que les Perses avaient dérobées à Jerusalem quelques années plus tôt.
Mais une autre menace pointait déjà, les Arabes musulmans s'emparent très rapidement de la Syrie, de la Palestine et de l'Egypte. Cette situation chaotique se poursuivit bien après la mort d'Héraclius, dont le règne constitue le seuil de ce qu'on appelle l'« âge sombre » de l'empire d'Orient. L'économie s'effondra, les ressources de l'État fondirent, l'administration fut désorganisée, la population des villes commença à se réduire fortement.
Sur les 3 premières années, le buste Héraclius de face est représenté sur les follis, puis debout vétut de la chlamyde et avec la barbe courte, au coté d'Héraclius Constantin et d'Eudocia, à partir de la 20e année, soit en 629, Héraclius est présenté en guerrier, revêtu d'une cuirasse et avec moustache et la barbe longue.

Epiphania Eudocia 612-629 fille d'Héraclius

Fille aînée d'Héraclius, née à Constantinople le 7 juillet 611 de son premier mariage avec Fabia Eudocia, Epiphania Eudocia, qui fut couronnée Augusta en 612, et envoyée en 629, à son fiancé, le souverain des Turcs occidentaux T'ong Yabghu Kaghan son départ pour l'Orient expliquant qu'elle disparaît brusquement de la monnaie.
Contrairement à ce qui était établi jusqu'à récemment, ce n'est pas l'imératrice Martina, seconde femme d'Héraclius, qui est présente sur les monnaies de 616 à 629 (Voir article de Constantin Zuckerman). Epiphania Eudocia est la première princesse byzantine à apparaître sur les monnaies. Il faut ensuite attendre deux siècles pour retrouver les filles de l'empereur Théophile représentées sur les pièces d'or dans les années 830 35. Cet élément insolite dans l'iconographie monétaire s'inscrit pourtant bien dans la nouvelle vision du pouvoir impérial qui s'annonce depuis le règne de Maurice (582-602). Un renforcement net du sentiment dynastique provoque alors une valorisation particulière des enfants « nés dans la pourpre ». Il est inouï que ce sentiment se porte sur une fille, mais le cas d'Epiphania est spécial. Lors de son couronnement le 4 octobre 612, elle a reçu le nom de sa mère, Eudocie, décédée moins de deux mois auparavant. La prééminence accordée par Héraclius à sa fille tient, peutêtre davantage qu'à sa qualité de première-née, à son rôle de remplaçante de sa mère 37. Ce rôle explique sans doute le moment choisi pour lancer les émissions monétaires à son effigie. En 616, à l'âge de cinq ans, Epiphania-Eudocia peut participer, en tant qu'augusta, aux cérémonies du palais ; son demi-frère Héraclonas, né en 626, aura le même âge lorsqu'il sera nommé consul (1er janvier 632) et présenté sur les monnaies.
De 616 à 629, Epiphania Eudocia est remprésentée sur les monnaies au coté d'Héraclius et de son frère Héraclius Constantin. Souvent confondue avec l'impératrice Martina dans les ouvrages de référence comme le Grierson et le Sear.

Héraclius Constantin ou Constantin III 613-641

Constantin III (latin : Heraclius Novus Constantinus Augustus, grec : Κωνσταντίνος Γ'), (né le 3 mai 612, mort le 24/25 mai 641) est brièvement empereur byzantin de 12 février à 24/25 mai 641.
Fils d'Héraclius et de sa première femme, l'impératrice Fabia Eudocia, il est couronné et associé au trône comme coempereur dès le 22 janvier 613 mais monte finalement sur le trône avec son demi-frère Héraclonas, fils de l'impératrice Martine, seconde épouse d'Héraclius, lequel a été couronné en 638. Âgé de 29 ans tandis qu'Héraclonas n'en a que 15, il est l'empereur réellement responsable du gouvernement, bien qu'étant d'ailleurs de santé très précaire: même du vivant de son père, il ne fut apparemment jamais associé à aucune campagne militaire et ne quitta guère Constantinople. En 639 il prit le titre de consul. Il devra attendre 641 pour régner seul.
De 614 à 641, Héraclius Constantin est remprésenté sur les monnaies au coté d'Héraclius, de sa soeur Epiphania-Eudocie et puis aà la fin du règne au coté de son demi-frère Héraclonas.

Héraclonas ou Héraclius II 641

Héraclonas ou Héraclonas Constantin ou également Héracléonas, de son nom officiel Héraclius Constantin (latin : Heraclius Constantinus Augustus, grec : Ἡράκλειος Κωνσταντῖνος) (né en 626, mort en 641), est le second fils d'Héraclius, né de sa seconde épouse et nièce l'impératrice Martine.
Né en Constantinople, il fut fait césar en 631 Il est empereur byzantin associé avec son père et son demi-frère Constantin III à partir de 638, et est également connu sous le nom d'Héraclius II.
À la mort de son demi-frère Constantin III, Héraclonas est seul empereur du 25 mai à fin septembre 641 avec sa mère Martine, et prit le titre de consul. Les deux sont mal vus comme femme incestueuse et fruit d'un inceste. De plus, Constantin III s'était fait aimer, notamment parmi les soldats, en distribuant de l'argent. Le peuple de la capitale, et une armée révoltée commandée par le général Valentin, accusent Héraclonas et Martine d'avoir fait empoisonner Constantin et exigent que l'on associe au trône le fils de Constantin III, le jeune Héraclius, renommé Constant. Après quatre mois de règne, Héraclonas et sa mère sont bientôt renversés par Valentin, qui fait couper la langue de Martine et le nez d'Héraclonas et les exile à Rhodes, où il mourut après cette année.
De 638 à 641, Héraclonas est remprésenté sur les monnaies au coté d'Héraclius, et de son demi-frère Héraclius Constantin.

Constans II 641-668

Constant II ou Héraclius Constantin (latin : Flavius Heraclius Constantinus Augustus, grec : Κώνστας Β') (né le 7 novembre 630 et mort le 15 septembre 668 à Syracuse, en Sicile), fils de Constantin III et de Gregoria Anastasia, est empereur byzantin de 641 à 668.
Initialement nommé Héraclius, le Sénat lui confie le pouvoir alors qu'il est âgé de 11 ans, comme associé avec son père. Il reçoit le nom de Constantin en l'honneur de son père et bientôt, le peuple le surnomme Constant, un diminutif de Constantin. Du fait de sa barbe, il reçoit ensuite le surnom de « Pogonatos » (le barbu).
onstant II est couronné à la faveur d'une sédition contre Martine, veuve d'Héraclius, et son fils Héraclonas, suspectés tous deux d'avoir fait périr Constantin III pour se réserver le pouvoir. En septembre 641, Martine et Héraclonas sont renversés, mutilés et exilés par le général Valentin, officier d'origine arsacide promu par Constantin III. Le Sénat confirme la destitution des deux personnages, ce qui confirme son regain d'autorité puisque les sénateurs se chargent aussi de la tutelle de Constant II. Cette institution avait vu ses fonctions se réduire sous Justinien et entendait récupérer son pouvoir.
Ces années sont catastrophiques pour l'Empire, envahi par les Arabes musulmans : après la Palestine et la Syrie, c'est au tour de l'Égypte, la province la plus riche et la plus peuplée, d'être attaquée. Lors du court règne d'Héraclonas, le Patriarche d'Alexandrie avait signé un traité abandonnant le contrôle de l'Égypte aux Arabes. Les Byzantins ont 11 mois pour quitter le territoire et, le 12 septembre 642, le dernier soldat byzantin quitte Alexandrie conquise par les Arabes le 29 du même mois. Peu après, c'est une grande partie du littoral de l'Afrique du Nord correspondant à l'actuelle Libye qui tombe aux mains des Arabes. Toutefois, en 644, Amr, le général arabe ayant mené cette campagne fulgurante, est rappelé par Othman, le nouveau calife. Les Byzantins tentent alors de reprendre le contrôle de l'Égypte. Le général Manuel parvient à prendre Alexandrie mais se fait vaincre lors de la bataille de Nikiou par Amr revenu en Égypte durant l'été 646. Les Égyptiens acceptent de nouveau la tutelle arabe qu'ils jugent préférable à la tutelle byzantine. En effet, la population est majoritairement monophysite, à la différence du reste de l'Empire byzantin, et subit de ce fait une politique de répression de la part de Constantinople.
Constans II est représenté de façon très variables sur les monnaies, on le retrouve debout jeune ou barbu, debout au coté de son fils Constantin IV, ou sous la forme d'un buste, jeune ou barbu.

Constantin IV 668-685

Héraclius jr 641-668 fils de Constans II

Tiberius jr 641-668 fils de Constans II

Justinien II 685-695 705-711

Léonce II 695-698

Tibère III 698-705

Philippicos Bardanes 711-713

Anastase II 713-715

Théodose III 715-717

Dynastie isaurienne (717-802)

Léon III 717-741

Constantin V 741-775

Léon IV 775-780

Constantin VI 780-797

Irène 797-802

Nicéphoriens (802-813)

Nicéphore I 802-811

Staurakios 811

Michel I et Théophile 811-813

Léon V 813-820

Dynastie amorienne (820-867)

Michel II et Théophile 820-829

Théophile 829-842

Michel III 842-867

Dynastie macédonienne (867-1056)

Basile I le Macédonien 867-886

Léon VI le sage 886-912

Alexandre III 912-913

Constantin VII Porphyrogénète 913-945

Romain I 920-944

Romain II Porphyrogénète 959-963

Nicéphore II Phocas 963-969

Jean I Tzimiskès 969-976

Basile II le Bulgaroctone 976-1025

Constantin VIII Porphyrogénète 1025-1028

Zoé Porphyrogénète 1028-1050

Romain III Argyre 1028-1034

Michael IV le Paphlagonien 1034-1041

Michael V le Calfat 1041-1042

Constantin IX Monomaque 1042-1055

Théodora Porphyrogénète 1055-1056

Michael VI Bringas le Stratiotique 1056-1057

Les Doukas (1059-1181)

Constantin X Doukas 1059-1067

Eudocia 1067

Romain IV Diogène 1067-1078

Andronic Doukas 1067-1078

Michel VII Doukas 1067-1078

Constantin Doukas, co-empereur de 1074-1078 et 1081-1087

Nicephore III Botaniatès 1078-1081

Les Comnènes (1057-1059)

Isaac I Comnène 1057-1059

Alexis I Comnène 1081-1118

Jean II Comnène 1118-1143

Manuel I Comnène 1143-1180

Andronic I Comnène 1183-1185

Les Anges (1185-1204)

Isaac II 1185-1195 1203-1204

Alexis III 1195-1203

Alexis IV 1203-1204

Alexis V 1204

Les Lascaris (1204-1261)

Théodore Ier Lascaris 1205-1222

Jean III Doukas Vatatzès 1222-1254

Théodore II Lascaris 1254-1258

Jean IV Lascaris 1258-1261

Les Paléologues (1261-1453)

Michael VIII 1261-1282

Andronic II 1282-1328

Michael IX 1294-1320

Andronic III 1328-1341

Jean V 1341-1376 1379-1390 1390-1391

Anne de Savoie 1341-1347

Jean VI Cantacuzène 1347-1354

Andronic IV 1376-1379

Jean VII 1390 1399-1403

Manuel II 1391-1425

Andronic V 1403-1407

Jean VIII 1425-1448

Constantin XI Dragasés 1448-1453

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